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Tous les remèdes ne soignent pas toutes les maladies, la rénovation et ses solutions au cas par cas

Dernière mise à jour : 25 sept. 2022


Soucieux d’améliorer leur confort thermique, les propriétaires de maisons anciennes peuvent opter pour des solutions inadaptées qui ne révéleront leur toxicité qu’une fois les travaux terminés. L’application d’une enveloppe étanche autour d’un bâtiment n’a rien d’anodin. Les matériaux doivent être sélectionnés avec le plus grand soin afin de respecter l’équilibre hydrique de la bâtisse. À défaut, l’humidité emprisonnée dans les maçonneries aura tout le loisir de poursuivre son œuvre destructrice. Retour sur les erreurs les plus fréquentes, leurs conséquences et les bonnes pratiques pour une rénovation ciblée et durable.


Mauvaises pratiques : quand le remède nuit le bâtiment


L'erreur la plus courante consiste à appliquer des solutions standardisées sans considération pour le bâtiment et ses particularités. Si certaines pratiques ont le vent en poupe, leur utilisation systématique pose problème, notamment dans l’habitat ancien. C’est par exemple le cas du recours au polystyrène. Un isolant aux qualités indéniables dont la plupart des bâtiments récents se contenteront, mais qui devient problématique sur des constructions plus traditionnelles.


Prenons l’exemple d’un bâtiment en pierre construit avant les années 1970. Période durant laquelle la pose du arase étanche fait son entrée aux DTU (Document Technique Unifié applicable aux marchés de travaux du bâtiment) et se généralise dans les nouvelles constructions. Nous avons donc une habitation potentiellement exposée aux remontées par capillarité. L’eau présente dans les sols remonte à travers les maçonneries, avant d’être évacuée par l'évaporation. À cela s’ajoute, la vapeur d’eau accumulée au sein du logement qui, à la saison froide, va elle aussi migrer de l'intérieur vers l’extérieur à travers les parois perméables du bâtiment. Ces échanges de vapeur d’eau garantissent l’équilibre hydrique de l’habitation.


Mauvaises pratiques : dans ce contexte, la pose d’un isolant étanche de type polystyrène ou polyuréthane constituerait un obstacle au transfert de la vapeur d’eau qui risque de se condenser au sein de la paroi. Pour ces mêmes raisons, le recours à un enduit ciment pour protéger la façade des infiltrations d’eau extérieure est également à proscrire.


Conséquences : l’eau se retrouve piégée dans un environnement propice à la prolifération des moisissures et autres pathologies néfastes pour les bâtiments et ses occupants : salpêtre, mérules… Le coût de traitement dépasse alors largement celui d’une rénovation à partir de matériaux, potentiellement plus coûteux, mais adaptés aux réalités de la structure en place.